Défense pénale
Cour d'Assises
Le procès d'Angel Valcarcel père devait initialement se tenir à Montpellier du 13 au 15 novembre 2017. Mais dès son ouverture, Me Jean-Robert Phung, avocat de l'accusé, a demandé un renvoi, invoquant l'absence du psychiatre qui a examiné son client. «Angel Valcarcel a reconnu avoir tué sa belle-fille. La question n'est pas celle de la culpabilité mais de connaître les raisons qui ont pu pousser ce quinquagénaire à passer à l'acte. Seul le psychiatre peut répondre à ces questions: nous priver de ce débat contradictoire, c'est refuser un débat équitable», a plaidé l'avocat.
Le 30 août, Angel Valcarcel père regarde des photos de son fils sur Facebook, puis se rend chez Vanessa Mayor armé d'un pistolet semi-automatique. Insulté par sa belle-fille, le quinquagénaire «pète un plomb» - selon ses propres termes - et tire à neuf reprises «sans pouvoir s'arrêter». «Il sait ce qu'il a fait, mais il ne comprend pas ce qui lui a pris, déclare au Figaro l'un des avocats d'Angel Valcarcel père, Me Mathieu Montfort. Depuis un an, il était en détresse totale en raison de la mort de son fils. Ce jour-là, il n'a plus rien su maîtriser...»
Après trois jours de procès, la cour d'assises de l'Hérault a condamné Angel Valcarcel, 58 ans, à 25 ans de prison pour avoir abattu sa belle-fille devant l'un de ses petits-enfants en août 2014. Il tenait la victime pour responsable du suicide de son fils.